Open: Tue-Sat 11am-7pm

18, rue du Bourg-Tibourg, 75004, Paris, France
Open: Tue-Sat 11am-7pm


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Thomas Paquet: Oh Light!

Bigaignon, Paris

Thu 3 Apr 2025 to Sat 31 May 2025

18, rue du Bourg-Tibourg, 75004 Thomas Paquet: Oh Light!

Tue-Sat 11am-7pm

Artist: Thomas Paquet

version française ici

Bigaignon presents Thomas Paquet’s new solo exhibition entitled “Oh Light!”. The exhibition delves into the essence of light, uncovering its intricate nuances through a series of experiments in which the artist reimagines traditional darkroom techniques.

Installation Views

Thomas Paquet’s “Oh Light!” heralds a vision of luminosity with an exclamation point echoing Virginia Woolf’s likewise punctuated gasp more than a century ago: “Oh to be a painter!” Facing canvases at the National Portrait Gallery, Woolf’s shudder of artistic comprehension, coupled with an envious recognition of a medium’s power, permeates Paquet’s project here. With an almost childlike joy, Paquet playfully deconstructs photographic techniques, returns to its essential elements, in order to celebrate a single component: The most important element is light.

Immersing viewers in prismatic color, foregrounding the rich texture of his supports, Paquet’s photographic production approaches the painterly. En plein air, or, for this exhibition, in the traditional darkroom, Paquet crafts each unique work directly as a positive image. Forgoing the negative through a measured protocol, Paquet revels in the hand made, the possibility of the tools of his trade, embracing accident and the humanity of mistakes. Assembled here for the first time, his complete De la chambre noire series frames, into bright rectangles, circles and triangles, the varying effects of distance and materials on color and saturation. These works translate light. Building blocks, if you will, for the humble act of paying attention.

In a letter to a fellow painter, Paul Cézanne once advised: “treat nature by means of the cylinder, the sphere, the cone ... nature for us men is more depth than surface, whence the need to introduce into our light vibrations, represented by the reds and yellows, a sufficient amount of blueness to give the feel of air.” The modern painter’s perception of landscapes as simple three-dimensional forms shifting inside real space foreshadowed Cubism and abstraction as well as the pulsing spaces of modern photography and the moving image. In his translation of the landscape of light through elementary forms, Paquet recalls Cézanne’s vision. The brilliant aureoles of Paquet’s Vignettage works, for example, radiate from his fluid gesture of shining light round prepared cylinders. “Writing with light,” he says. Using the space of the studio to project a vision of the universe, Paquet’s large Gradient works shimmer like the sky above Cézanne’s Mount Saint Victoire. “I am fascinated by what brings us closer to the cosmos,” Paquet tells me, “to the stars.”

Lillian Davies

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Nous sommes ravis de présenter la nouvelle exposition personnelle de Thomas Paquet intitulée « Oh Lumière ! », qui débutera à la galerie le 3 avril 2025. Cette exposition explore la nature de la lumière et en révèle toutes les nuances à travers diverses expérimentations de détournement des outils traditionnels de la chambre noire.

L’exposition « Oh lumière ! » de Thomas Paquet annonce une vision que souligne un point d’exclamation comme un écho aux mots de Virginia Woolf, qui s’exclamait il y a plus d’un siècle: « Oh, To Be a Painter! ». Cette vision qui, face aux toiles de la National Portrait Gallery, lui révèle dans un frisson le sens profond de la peinture, lui fait admettre sa puissance artistique inégalable, transparaît dans le travail de Thomas Paquet. Avec une joie presque enfantine, l’artiste s’amuse à déconstruire les techniques photographiques, à revenir à leurs éléments les plus fondamentaux, pour célébrer l’une de ses composantes essentielles : la lumière.

Parce qu’il plonge le spectateur dans un univers de couleurs prismatiques et met en valeur la riche texture de ses supports, le travail photographique de l’artiste franco-canadien se rapproche parfois de la peinture. Que ce soit en plein air, ou, pour cette série, en chambre noire, Thomas Paquet crée chaque œuvre de manière unique, directement sur le papier photosensible. En renonçant au négatif et en suivant un protocole qu’il définit, l’artiste se laisse guider par le geste, il explore les possibilités infinies de ses outils et consent à se soumettre aux aléas et à ce que l’erreur a d’humain. Rassemblée ici pour la première fois, sa série complète « De la chambre noire » capte, au travers de rectangles, de cercles et de triangles lumineux, les effets variés de la distance et de la forme des supports utilisés sur la couleur et la saturation. Ces œuvres traduisent la lumière. Elles la sculptent et, ce faisant, révèle notre propre présence au monde, aiguise notre sens de l’observation.

À l’un de ses confrères peintres, Paul Cézanne écrivait un jour : « Traitez la nature par le cylindre, la sphère, le cône [...] la nature, pour nous hommes, est plus en profondeur qu’en surface, d’où la nécessité d’introduire dans nos vibrations de lumière, représentées par les rouges et les jaunes, une somme suffisante de bleutés, pour faire sentir l’air. » Cette perception moderne du paysage, comme une succession de formes tridimensionnelles mouvantes dans l’espace, préfigurait le cubisme et l’abstraction, mais également la photographie contemporaine et l’image en mouvement. En traduisant le paysage de lumière par des formes élémentaires, Thomas Paquet s'inscrit dans la vision de Cézanne. Dans les halos lumineux des œuvres de la série « Vignettage », par exemple, le geste fluide de l’artiste fait rayonner les cylindres d’une lumière éclatante. « Écrire avec la lumière », dit-il. En utilisant l’espace de son atelier pour projeter une vision cosmique, les « Grands Dégradés » de Thomas Paquet nous ramènent à l’idée de l’infini, à l’image du ciel au-dessus de la montagne Sainte-Victoire de Cézanne. « Je suis fasciné par ce qui nous rapproche du cosmos, des étoiles », confie Thomas Paquet.

Lillian Davies

Courtesy Bigaignon

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