Open: Tue-Sat 10am-6pm

76 rue de Turenne, 75003, Paris, France
Open: Tue-Sat 10am-6pm


Visit    

Portals to Unwritten Time

Perrotin Marais, Paris

Thu 5 Jun 2025 to Sat 26 Jul 2025

76 rue de Turenne, 75003 Portals to Unwritten Time

Tue-Sat 10am-6pm

version française ici

ISABELLE ALBUQUERQUE, TUAN ANDREW NGUYEN, BEATRICE ARRAES, CHIARA CAMONI, EMANUEL DE CARVALHO, TAREK LAKHRISSI, ANNA PERACH, EMMA PREMPEH, SAMUEL SARMIENTO, NORBERTO SPINA, TECLA TOFANO, ALESSANDRO TWOMBLY, KIKI XUEBING WANG, THERESA WEBER

Portals to Unwritten Time begins with the premise that art can serve as a threshold across time. The works in the exhibition open new portals—toward spirit, memory, myth, and philosophical knowledge.

Installation Views

The participating artists do not only look ahead; they move sideways through history, delve into the body, and project outward toward the unknown.

A guiding inspiration for this journey is Hilma af Klint. For her, time did not flow in a straight line but spiraled—mystically, symbolically, through unseen realms. She envisioned her paintings as tools, diagrams, and portals—structures meant to speak one day to a more receptive future.

The portal, in this context, is both metaphor and method. It is a visual and conceptual threshold—a symbolic opening through which new forms of knowledge may emerge. That knowledge is nonlinear, embodied, and often poetic—born of intuition, memory, and the invisible.

The exhibition features a constellation of artists who each, in their own way, activate this threshold:

Tuan Andrew Nguyen presents Tear and the Kinetic Bamboo Curtain Sculpture, exploring temporal, political, and material realms through movement and layered imagery that evoke memory as both fragile and dynamic—sites of resistance, trauma, and healing, where the bamboo structures embody contradiction and invite reflection on histories of conflict and survival.

In Isabelle Albuquerque’s Venus Rising (2024), mythic femininity and erotic intelligence surface through a surreal and uncanny sculptural form. The work becomes a sensual portal—bridging the intimate and the archetypal, where the body is both a threshold and a mythic vessel.

Chiara Camoni’s ritualistic sculptures channel an animist sensibility, dissolving boundaries between object and spirit. In this exhibition, two towering sculptures stand as a portal—an embodied portal between the earthly and the unseen.

Anna Perach weaves dream and history into atmospheric reveries where intimacy meets rupture. In Dismembered Venus and Gateway (2023), broken bodies and silent structures become passages into longing, myth, and the unfinished language of the subconscious.

Tecla Tofano, a vital feminist voice from Latin America, brings fierce material humor to themes of gender and ritual—offering a portal to feminist pasts still resonating.

Emanuel de Carvalho appears in quiet resonance, as if tuned to frequencies just beyond perception. The portrait, like his practice, becomes a portal of attunement—where vision is not passive reception but an active, metaphysical unfolding.

Tarek Lakhrissi presents sculptural works that serve as thresholds inviting viewers into reimagined queer futures. His glass-blown sculptures evoke sensuality and resistance, transforming everyday forms into symbols of desire and belonging.

Emma Prempeh paints with spectral tenderness, layering memory and space in gestures that feel both ancient and spiritual. This work becomes a portal of longing and connection—a window through which love, once distant and wordless, found its path toward a shared future.

Kiki Xuebing Wang’s diptych unfolds like an emotional tide—tender, elusive, and quietly radiant. Swells of color and drifting forms carry the weight of half-remembered dreams, where branches reach and moons hover like feelings just out of reach. Her work becomes a portal into the intimate and ineffable—a space where memory breathes and the heart sees what the eye cannot.

Norberto Spina reveals subtle, deeply textured worlds through layered surfaces that hold time like sediment, crafting paintings that act as portals to shifting memories and hidden stories, inviting viewers to explore fragile intersections of personal and collective histories.

Beatrice Arraes weaves texture, organic form, and bodily reference into thresholds—spaces where ritual, psyche, and nature meet. Her works unfold like games of fate and imagination, where play becomes prophecy and form becomes a portal.

Alessandro Twombly’s works on paper bloom with spiritual intensity, evoking floral forms and cosmic rhythms—portals of energy where nature and the sublime converge.

Samuel Sarmiento weaves cosmology and myth into symbolic worlds, where cyclical time and cultural myth open portals to origin, spirit, and boundless imagination.

Theresa Weber creates rich, symbol-filled environments that function as sacred archives. Her works blend Afro-diasporic iconography with science, forming ritual spaces where ancestral, futuristic, and mythic energies converge—portals of remembrance and projection.

These works invite viewers to pause, to listen—to imagine that time is not yet fully written and that understanding is still unfolding. They call for presence, openness, and trust. They are not declarations—they are doorways: quiet thresholds for reflection, attunement, and the possibility of deeper insight.

----

Portals to Unwritten Time part de ce postulat : l’art peut constituer un seuil à travers le temps. Les œuvres nous ouvrent de nouveaux portails vers l’esprit, la mémoire, les mythes et la réflexion philosophique.

Les artistes qui participent à l’exposition ne se contentent pas de regarder vers l’avenir, mais se penchent aussi sur l’histoire parallèle, sur les profondeurs du corps et sur l’inconnu au-dehors.

C’est Hilma af Klint qui a inspiré ce voyage et nous guide tout du long. Pour elle, le temps ne s’écoulait pas de manière linéaire mais formait une spirale mystique, symbolique, à travers des royaumes cachés. Elle imaginait ses toiles comme des outils, des diagrammes et des portails, des structures qui un jour s’adresseraient à un avenir qui leur serait plus réceptif.

Dans ce contexte, le portail est à la fois métaphore et méthode. C’est un seuil visuel et conceptuel, une ouverture symbolique à travers laquelle de nouvelles formes peuvent émerger. Cette connaissance n’est pas linéaire, elle est incarnée et très souvent poétique ; elle provient de l’intuition, de la mémoire et de l’invisible.

L’exposition réunit une constellation d’artistes qui rendent ce seuil visible, chacun et chacune à leur manière.

Tuan Andrew Nguyen présente Tear et la Kinetic Bamboo Curtain Sculpture, qui explorent des royaumes temporels, politiques et matériels par le biais du mouvement et de la superposition d’images, nous montrant la mémoire comme à la fois fragile et dynamique – un lieu de résistance, de traumatisme et de guérison, où les structures en bambou incarnent la contradiction et invitent à la réflexion sur des récits de conflit et de survie.

Avec Venus Rising d’Isabelle Albuquerque (2024), féminité mythique et intelligence érotique émergent de formes sculpturales étranges et surréalistes. L’œuvre devient un portail sensuel, qui relie l’intime et la figure archétypale, au sein duquel le corps est à la fois seuil et vaisseau mythique.

Les céramiques rituelles de Chiara Camoni sont chargées d’une sensibilité animale qui dissout les frontières entre objet et esprit. Dans cette exposition, deux immenses sculptures figurent un portail physique entre le terrestre et l’invisible.

Anna Perach fusionne le rêve et l’histoire dans ses travaux atmosphériques, où intimité et rupture se confrontent. Dans Dismembered Venus et Gateway (2023), des corps brisés et des structures silencieuses font office de passages vers le désir, le mythe et le langage partiel du subconscient.

Tecla Tofano, voix féministe incontournable d’Amérique latine, teinte les thèmes du genre et des rituels d’un humour matériel féroce, qui ouvre un portail vers des passés féministes résonnant encore aujourd’hui.

Emanuel de Carvalho nous apparaît dans un doux écho, comme réglé sur des fréquences au-delà du champ de notre perception. Le portrait, tout comme la pratique de l’artiste, devient un portail vers l’harmonisation, dans lequel la vision n’est pas une simple réception passive mais un déploiement métaphysique actif.

Tarek Lakhrissi présente des œuvres sculpturales qui sont des seuils invitant le public à explorer des futurs queer. Ses sculptures en verre soufflé évoquent à la fois sensualité et résistance, transformant des formes du quotidien en symboles de désir et d’appartenance.

Emma Prempeh peint quant à elle avec une tendresse spectrale, superposant mémoire et espace dans des gestes qui semblent anciens et guidés par la spiritualité. Cette œuvre devient un portail vers le désir et la connexion, une fenêtre par laquelle l’amour, auparavant distant et muet, se fraie un chemin vers un avenir commun.

Le diptyque de Kiki Xuebing Wang se déploie comme une marée émotionnelle — tendre, insaisissable et doucement rayonnante. Des vagues de couleurs et des formes flottantes portent le poids de rêves à demi oubliés, où les branches s’étendent et les lunes planent telles des émotions à peine accessibles. Son œuvre devient un portail vers l’intime et l’indicible—un espace où la mémoire respire et où le cœur perçoit ce que l’œil ne peut voir.

Norberto Spina nous révèle des mondes très texturés et nuancés, par le biais de surfaces aux couches multiples qui retiennent le temps à la manière de sédiments. Ses peintures nous transportent vers des souvenirs en mutation et des histoires cachées, pour nous encourager à explorer les croisements fragiles entre les récits personnels et collectifs.

Beatrice Arraes joue avec les textures, les formes organiques et des références corporelles pour faire apparaître des seuils entre la nature, le rituel et la psyché. Ses œuvres déploient le destin et l’imagination, le jeu y devient prophétie et la forme y devient portail.

Les œuvres sur papier d’Alessandro Twombly sont pleines d’une intensité spirituelle, rappelant des formes florales et une énergie cosmique–des portails énergétiques où s’entremêlent la nature et le sublime.

La pratique de Samuel Sarmiento fait converger la cosmologie et les mythes pour nous proposer des mondes symboliques, où le temps cyclique et les mythes culturels ouvrent des portails vers les origines, l’esprit et l’imagination débridée.

Theresa Weber crée des environnements riches et chargés de symboles qui agissent comme des archives sacrées. Son travail associe l’iconographie de la diaspora africaine avec la science, formant ainsi des espaces rituels où des énergies ancestrales, futuristes et mythiques confluent, portails propices au souvenir et à la projection.

Ces œuvres invitent le public à faire une pause, à écouter, à imaginer que le temps n’est pas encore tout à fait écrit, et que la compréhension est toujours en cours. Elles appellent à vivre l’instant présent, à s’ouvrir, à faire confiance. Elles ne font pas de déclarations, elles ouvrent un passage et constituent des seuils vers la réflexion, l’harmonisation et la possibilité d’approfondir ses perspectives.

Views of the exhibition 'Portals to Unwritten Time' at Perrotin Paris, 2025. Photo: Claire Dorn. Courtesy of all the artists and Perrotin

By using GalleriesNow.net you agree to our use of cookies to enhance your experience. Close