Open: Tue-Sat 11am-7pm

6, rue du Pont de Lodi, 75006, Paris, France
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Le Salon de musique

Mennour, 6 r. du Pont de Lodi, Paris

Fri 3 Feb 2023 to Sat 18 Mar 2023

version française ici Baya, John Cage, Eugène Carrière, Valentin Carron, Latifa Echakhch, Douglas Gordon, Petrit Halilaj, Vassily Kandinsky, Alicja Kwade, Bertrand Lavier, Matthew Lutz-Kinoy, Man Ray, Judit Reigl, Robin Rhode


Installation Views

Can the experience of music be transposed into visuals? In the early twentieth century, Wassily Kandinsky made his first experiments in painting by using forms and colours to compose actual visual scores, thus laying the foundation for abstract art, which was more concerned with transfiguring experiences of reality than with representing it. In the 1970s, Judit Reigl let musical frequencies guide her as she listened to the radio, modulating her body’s rhythm to what she heard, transferring the traces of this transmission of pure energy onto canvases laid over the floor of her studio. For this first section in 2023, galerie kamel mennour is turning itself into a Music Room, bringing in a range of its artists around the visual potentialities of sound together with a selection of works from the 1900s to the present. Eugène Carrière’s young violinist is here in dialogue with Baya’s musicians, Latifa Echakch’s drummers’ abandoned materials resonate with Valentin Carron’s smashed instruments, Bertrand Lavier’s ‘Fauvist’ cello vibrates with Petrit Halilaj’s ocarinas, Alicja Kwade’s brass instrument constructions get in tune with Robin Rhode’s piano keys, Man Ray’s metronomic eye harmonises with the conductor’s hands filmed by Douglas Gordon, and the score borrowed by Matthew Lutz-Kinoy from a deaf Ludwig Van Beethoven resonates with John Cage’s 4’33’’ of silence.

Profoundly cathartic, music like the visual arts demonstrates a capacity for transmitting emotion by mobilising our senses. Repurposing musical instruments and scores, these artists offer up the visual experience of an orchestra without musicians, of an inaudible and yet perceptible music, summoning our sense of sight in place of our sense of hearing. Is this practice of transcoding musical language into visual language a way for artists to insist that we reconsider the place of the human in the world? Cut off from their instrumentalists, the works/ instruments are like the memento mori of a silent, hindered, sleeping orchestra, which the viewer may activate in her own imagination. At a time when images and sounds are being produced by artificial intelligence, what room is left to the artist or the musician to distill that supplement of soul that the machine is lacking?

— Christian Alandete & Emma-Charlotte Gobry-Laurencin


Born in 1931 in Bordj el Kiffan (Algeria), BAYA died in 1998 in Blida (Algeria).
Born in 1912 in Los Angeles (United States), JOHN CAGE died in 1992 in New York (United States). Born in 1849 in Gournay-sur-Marne (France), EUGÈNE CARRIÈRE died in Paris in 1906.
Born in 1977 in Martigny (Switzerland), VALENTIN CARRON lives and works there.
Born in 1974 in El Khnansa (Morocco), LATIFA ECHAKHCH lives and works between Vevey and Martigny (Switzerland).
Born in 1966 in Glasgow (Scotland), DOUGLAS GORDON lives and works in Berlin (Germany), Glasgow (Scotland) and Paris (France).
Born in 1986 in Kostërc (Kosovo), PETRIT HALILAJ lives and works between Germany, Kosovo and Italy. Born in 1866 in Moscow (Russia), VASSILY KANDINSKY died in 1944 in Neuilly-sur-Seine (France). Born in 1979 in Katowice (Poland), ALICJA KWADE lives and works in Berlin (Germany).
Born in 1949 in Châtillon sur Seine (France), BERTRAND LAVIER lives and works between Paris and Aignay-le-Duc, near Dijon (France).
Born in 1984 in New York (United States), MATTHEW LUTZ-KINOY lives and works in Paris.
Born in 1890 in Philadelphia (United States), MAN RAY died in 1976 in Paris.
Born in 1923 in Kapuvár (Hungary), JUDIT REIGL died in Marcoussis (France) in 2020.
Born in 1976 in Cape Town (South Africa), ROBIN RHODE lives and works in Berlin (Germany).




Peut-on transposer visuellement l’expérience de la musique ? Au début du XXe siècle Vassily Kandinsky réalise ses premières expériences picturales en composant à partir de formes et de couleurs de véritables partitions visuelles ouvrant la voie à un art abstrait, qui cherche alors moins à figurer le réel qu’à en transfigurer son expérience. Dans les années 1970, Judit Reigl suit les fréquences de la musique, modulant son rythme corporel avec celui des sons d’une radio, en déposant sur la toile, posée à même le sol de son atelier, les traces de cette transmission d’énergie pure. Pour cette première partie 2023, la galerie kamel mennour se transforme en Salon de musique en réunissant différents artistes qu’elle représente autour des potentialités visuelles du son, et des propositions réalisées entre les années 1900 et aujourd’hui. La jeune violoniste d’Eugène Carrière dialogue avec les musiciennes de Baya, les attributs abandonnés par les joueurs de tambour de Latifa Echakhch font échos aux instruments écrasés de Valentin Carron, le violoncelle période « fauve » de Bertrand Lavier vibre avec les ocarinas de Petrit Halilaj, les compositions de cuivres d’Alicja Kwade s’accordent aux touches de pianos de Robin Rhode, l’œil du métronome de Man Ray s’harmonise avec les mains du chef d’orchestre filmées par Douglas Gordon, la partition empruntée par Matthew Lutz-Kinoy à un Ludwig van Beethoven devenu sourd résonne avec les 4’33’’ de silence de celle de John Cage.

Profondément cathartique, la musique à l’instar des arts visuels fait montre d’une capacité de transmettre une émotion en mobilisant nos sens. Détournant instruments de musique et partitions, les artistes proposent l’expérience visuelle d’un orchestre sans musiciens, d’une musique inaudible mais néanmoins perceptible, convoquant la vue à défaut de l'ouïe. Cette pratique de transcodage d’un langage musical vers un langage visuel est-elle une manière pour les artistes de nous enjoindre à repenser la place de l’humain dans le monde ? Coupés de leurs instrumentistes les œuvres/instruments sont comme des memento mori d’un orchestre silencieux, empêché, endormi, que le visiteur pourrait activer par son imaginaire. À l’heure où l’intelligence artificielle produit images et sons, quelle place reste-t-il à l’artiste ou au musicien pour distiller le supplément d’âme qui manque à la machine ?

— Christian Alandete & Emma-Charlotte Gobry-Laurencin

Née en 1931 à Borj el Kiffan (Algérie), BAYA est morte en 1998 à Blida (Algérie).
Né en 1912 à Los Angeles (Etats-Unis), JOHN CAGE est mort en 1992 à New York (Etats-Unis).
Né en 1849 à Gournay-sur-Marne (France), EUGÈNE CARRIÈRE est mort à Paris en 1906.
Né en 1977 à Martigny (Suisse), VALENTIN CARRON y vit et travaille.
Née en 1974 à El Khnansa (Maroc), LATIFA ECHAKHCH vit et travaille entre Vevey et Martigny (Suisse). Né en 1966 à Glasgow (Ecosse), DOUGLAS GORDON vit et travaille à Berlin (Allemagne), Glasgow (Ecosse) et Paris (France).
Né en 1986 à Kostërc (Kosovo), PETRIT HALILAJ vit et travaille entre l'Allemagne, le Kosovo et l'Italie. Né en 1866 à Moscou (Russie), VASILLY KANDINSKY est mort en 1944 à Neuilly-sur-Seine (France). Née en 1979 à Katowice (Pologne), ALICJA KWADE vit et travaille à Berlin (Allemagne).
Né en 1949 à Châtillon sur Seine (France), BERTRAND LAVIER vit et travaille entre Paris et Aignay-le- Duc, près de Dijon (France).
Né en 1984 à New York (Etats-Unis), MATTHEW LUTZ-KINOY vit et travaille à Paris.
Né en 1890 à Philadelphie (Etats-Unis), MAN RAY est mort en 1976 à Paris.
Née en 1923 à Kapuvár (Hongrie), JUDIT REIGL est morte à Marcoussis (France) en 2020.
Né en 1976 à Cape Town (Afrique du Sud), ROBIN RHODE vit et travaille à Berlin (Allemagne).

© the artists, ADAGP, Paris and DACS, London 2023; Artists Rights Society (ARS), New York; VG Bild Kunst, Bonn 2023. Photo. Archives Mennour. Courtesy the artists, Fonds de dotation Judit Reigl and Mennour, Paris

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