Open: Tue-Fri 10am-6pm, Sat 11am-7pm

4, passage Sainte-Avoye, 75003, Paris, France
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Giuseppe Gabellone

Art: Concept, Paris

Sat 4 Feb 2023 to Sat 25 Mar 2023

4, passage Sainte-Avoye, 75003 Giuseppe Gabellone

Tue-Fri 10am-6pm, Sat 11am-7pm

Artist: Giuseppe Gabellone

version française ici


Artworks

Giuseppe Gabellone, Seguaci del Verdeazzurro, 2022

Acrylic paint, acrylic resin, fiberglass, aluminum frame

2955 × 2080 mm

Courtesy the artist and Art : Concept, Paris. Photo: Claire Dorn

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Giuseppe Gabellone, Untitled, 2022

Acrylic paint, acrylic resin, fiberglass, aluminum frame

1510 × 1925 mm

Courtesy the artist and Art : Concept, Paris. Photo: Claire Dorn

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Giuseppe Gabellone, Testa da Giardino, 2023

Framed digital print

210 × 315 mm

Edition of 3 plus I AP Courtesy the artist and Art : Concept, Paris. Photo: Aurélien Mole

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Giuseppe Gabellone, Il pomeriggio sulla schiena, 2023

Polyester resin, fiberglass, wood, fabrics

1150 × 980 × 7000 mm

Courtesy the artist and Art : Concept, Paris. Photo: Aurélien Mole

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Installation Views

Installation image for Giuseppe Gabellone, at Art: Concept Installation image for Giuseppe Gabellone, at Art: Concept Installation image for Giuseppe Gabellone, at Art: Concept

In his recent essay, Jacques Rancière (1) analyzing landscape in the seventeenth quotes Kant, who approached landscape art not to « l’art de la vérité sensible » such as architecture or sculpture, but to “l’art de l’apparence sensible” like painting. This “revolutionary” position of the gaze shows us how the garden, developed in a three-dimensional context, finds its aesthetic dimension in appearance. This dimension is found in the works gathered in the new exhibition by GG. Four elements are expanding in the space, always seeking a particular gaze that intent to generate a landscape.

Two bas-reliefs, made through a meticulous technique with acrylic paint, resin, and fiberglass, show forms that intertwine with each other building a relationship between the visible and the non-visible. This dialogue between elements creates a structure of planes by developing a sense of depth. A certain idea of landscape is defined by a forest of elements that emerge and sink into the dense structure of the material. As in a landscape, the dominant color is formed by an innumerable series of small dots. In fact, approaching the work we discover an intense color structure formed by small drops that render a particular atmospheric sense. The generic color is in fact the sum of a manifold combination of chromatic dots. The appearance of the color stands out that of the form that is developed on the same canon. Forms appear from a series of erasures and reformulations of the images we perceive. Implicitly the forms we see give rise to others that are behind it. The layering of form and color are the classical components of landscape structure. In the larger bas-relief titled Seguaci del Verdeazzurro (‘Followers of the Verdeazzurro’), a series of elements at varying scales also bring the gravity of the elements into play. One-cent coins are held by ropes defying the laws of physics. A frontal gaze is being dictated by the stiacciato technique (2) that makes the sculpture’s minimal reliefs close to the drawing. An implicit distance is generated by this gaze. By getting closer we “enter” in the landscape, we can perceive a series of elements invisible at a distance.

The exhibition space is split in two parts by a long volume of seven meters and a little more than one meter high. Il pomeriggio sulla schiena (‘The afternoon on the back’) carries on a fabric of an intense orange color. Gabellone presents us with a glimpse of light reflected on a wall. An almost metaphysical appearance that reduces a portion of the landscape to a few precise instructions. As in the bas-reliefs, the artist manages to concentrate a complex situation like a landscape through an essential grammar.

The smallest work, but which could be used as a key to understanding the whole exhibition, is a photograph of an anonymous sculpture with a smiling face, found by the artist and then photographed in his studio. Despite its generic status as a classical garden statue, its gaze arouses the curiosity by activating the idea of landscape that exists only in the condition of being looked at. This gaze generates a process of landscape synthesis that Gabellone accomplishes by trying to find a balance in an environment that unfolds between sculpture, painting and architecture.

—Lorenzo Benedetti, 2023

(1) Jacques Rancière, Le temps du paysage, Aux origines de la révolution esthétique, La fabrique éditions, 2020
(2) The flattened relief or stiacciato (from the Italian schiacciato, “crushed”), is a term that designates a sculptural technique situated between the flattened relief and the bas-relief allowing to realize on a flat surface a relief of very small thickness obeying the rules of the representation of the perspective.




Dans son récent essai analysant le paysage au XVIIe siècle, Jacques Rancière (1) cite Kant qui assimilait l’art des jardins non pas à la « l’art de vérité sensible » comme l’architecture ou la sculpture, mais à « l’art de l’apparence sensible » comme la peinture. Cette position « révolutionnaire » du regard nous montre comment le jardin, développé dans un contexte tridimensionnel, trouve sa dimension esthétique dans l’apparence. Cette dimension se retrouve dans les œuvres qui composent la nouvelle exposition de Giuseppe Gabellone à la galerie Art : Concept. Quatre éléments se déploient dans l’espace, toujours à la recherche d’un regard particulier, pour générer un paysage.

Deux bas-reliefs, réalisés à l’aide d’une technique méticuleuse mêlant de la peinture acrylique, de la résine et de la fibre de verre, montrent des formes qui, en s’entrelaçant, établissent une relation entre le visible et le non-visible. Ce dialogue entre les éléments génère une composition dont les différents plans donnent une impression de profondeur. Une certaine idée du paysage est définie par une forêt d’éléments qui émerge et se déploie dans la structure dense du matériau. Comme dans un paysage, la couleur dominante est formée par une innombrable série de petits points. En s’approchant de l’œuvre, on découvre une structure chromatique intense composée de petites gouttes. Cette « atmosphère » chromatique particulière est créée par la somme d’une combinaison de multiples points de tonalités différentes. L’apparence de la couleur se distingue de celle de la forme, qui se développe en suivant la même règle. Les formes apparaissent à partir d’une série d’effacements et de reformulations des images que nous percevons. Subtilement, les formes que nous voyons laissent en apparaitre d’autres en arrière-plan. La superposition des formes et des couleurs sont les composantes classiques de la composition d’un paysage.

Sur le plus grand bas-relief intitulé Seguaci del Verdeazzurro (« Les adeptes du bleu-vert), une série d’éléments représentés à des échelles différentes jouent avec la pesanteur à laquelle ils sont soumis. Les pièces d’un euro sont maintenues par des cordes, défiant les lois de la physique. Une perspective frontale est dictée par la technique du stiacciato (2), où les reliefs les plus plats sont proches du dessin. Une distance implicite est suggérée par ce regard. En nous rapprochant, nous « entrons » dans le paysage, et nous pouvons percevoir une série d’éléments qui étaient invisibles à une plus grande distance.
Un long volume de sept mètres et d’un peu plus d’un mètre de haut divise l’espace d’exposition. Il pomeriggio sulla schiena (« L’après-midi sur le dos ») est revêtu un tissu d’une intense couleur orange. Gabellone nous présente un aperçu de la lumière qui se reflète sur un mur. Une apparence presque métaphysique qui réduit une portion de paysage à quelques instructions précises. Comme dans les bas-reliefs, l’artiste réussit à concentrer une situation complexe comme un paysage à travers une grammaire essentielle.

La plus petite des œuvres, mais qui pourrait presque servir de clé de lecture à toute l’exposition, est la photographie de la tête d’une sculpture anonyme au regard souriant, trouvée par l’artiste et ensuite photographiée dans son atelier. Malgré son statut générique de statue de jardin classique, son regard alimente notre curiosité en faisant émerger l’idée d’un paysage qui n’existerait que dans la condition d’être regardé. Ce regard génère un processus de synthèse paysagère que Gabellone accomplit en tentant de trouver un équilibre dans un environnement qui se déploie entre sculpture, peinture et architecture.

—Lorenzo Benedetti, 2023

(1) Jacques Rancière, Le temps du paysage, Aux origines de la révolution esthétique, La fabrique éditions, 2020
(2) Le relief aplati relief écrasé ou stiacciato (de l’italien schiacciato, « écrasé »), est un terme qui désigne une technique sculpturale située entre le relief méplat et le bas-relief permettant de réaliser sur une surface plane un relief de très faible épaisseur obéissant aux règles de la représentation de la perspective.

Installation view, Giuseppe Gabellone, Art : Concept, Paris, 2023. Courtesy the artist and Art : Concept, Paris. Photo Aurélien Mole

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